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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/145

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ÉCRIVAINS Di ; TIIANSITION 137

do la Nouvcllc-Anfrleterre le réprouvaient et que les Cavaliers du Sud manquaient des éléments matériels propiees à son développement. On ne rencontre pas d’acteur digne de ce nom avant 1752. Le 5 septembre de cette année, une troupe anglaise représenta, sur une scène improvisée à Williamsburg, le Marchand de Venise de Shakespeare et Lethe de Garrick. Peu après, des théâtres permanents furent construits, le premier à Annapolis, le second h New York. Baltimore et Philadelphie suivirent et, en dépit des fulminations du Congrès continental, l’avenir de la scène fut bientôt assuré. L’opposition légale s’étant atténuée, un théâtre permanent fut établi h Boston en 1794. Sept ans auparavant, la première pièce américaine, interprétée en public par une troupe d’acteurs de profession, avait obtenu des applaudissements au théâtre de John Street, à New York (16 avril 1787). C’était The Contrast, comédie qui tirait son titre du sujet traité, le contraste entre le rude américanisme et la frivolité de la société à l’étranger telle qu’elle était représentée par les modes et les manières des vovageurs au retour de ces contrées. Cette pièce avait pour auteur Royal Tyler (1757-1826), plus tard juriste de renom à Vermont. Tyler écrivit encore d’autres pièces, un roman dont on parlera plus loin, des poèmes de circonstance parmi lesquels une lougueuse protestation contre les absurdités de l’Académie délia Crusca, et des critiques littéraires rédigées pour le plus grand bénéfice des lecteurs du Portfolio où elles parurent.

Si, après un début aussi plein de promesses, le drame américain n’a pas lait les progrès que l’on pouvait espérer, ce ne fut pas la faute de Royal Tyler, ni celle de William Dunlap (1766-1839), dont la comédie The