Aller au contenu

Page:Trent - Litterature americaine.djvu/153

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

KCRIVAINS DF. TItANSITION 145

il connaissait si bien son public que ses livres se vendent encore ii des lecteurs (jiii représentent aujourd’hui le niveau intellectuel moven d’il y a un siècle.

Nous nous sommes aventurés bien loin pour rallier au troupeau littéraire des noms tels que ceux de Webster, Murray et Wcems. II nous reste h donner un bref aperçu de la littérature éparse dans les Etats du Sud. A part Raiulolph etWeems et le Dr. David Ramsay, l’historien de la Caroline du Sud, il y a pénurie d’auteurs. De 180 i à 1825 un Virginien occupa le fauteuil présidentiel ; les États du Sud furent représentés au Congrès et leurs représentants occupèrent de hautes situations dans le cabinet. Mais bien qu’ils fussent souvent assez lettrés, comme Randolph, ils ne traitèrent guère que des sujets politiques. Ça et là, un poème s’égare tel que les Days ofmy YoiitJi, du juriste virginien St George Tucker, beau-père de Randolph. Un ou deux livres sérieux s’offrent au chroniqueur — par exemple, une Life of George Washington, où l’auteur, le magistrat John Marshall, donne en cinq gros volumes une histoire assez médiocre des colonies, ainsi qu’une l’elation minutieuse de la Révolution et de la présidence de Washington.

Un autre magistrat de renom, William Wirt (1772- 1834), natif du Maryland, qui résida longtemps en Virginie, fait montre de qualités plus littéraires et acquit une réputation d’éloquence avec le réquisitoire qu’il prononça lors du procès d’Aaron Burr. Au début de sa carrière, Wirt avait collaboré à des péridioques et il réunit plus tard ses essais et articles en deux volumes : Letters of the British Spy (1803) et The Old Bachelor (1810). En 1817, il publia : Sketches of the Life and Character of Patrick Henry, et l’énorme popularité qu’eut alors cette œuvre dure encore aujourd’hui. S’en rapportant à la

LITTtnATCRE AMtnlCAlNE. 10