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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/233

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l.n TnAN’SCEXDAXTALISMK. SKS IXTEIÏPRETIIS 225

aussi exacte. On admet qu’il savait rendre intéressantes do petites localités, tout comme Balzac certaines villes de province françaises. Mais ses partisans dévoués seront probablement les seuls à ne pas sentir qu’il y a des pages pleines d’insanités et que le livre eût été bien meilleur si Thoreau avait pu agrémenter sa sécheresse d’un peu de l’enjouement d’un humoriste génial comme Alphonse Daudet.

Un autre ouvrage, Maine ]]’oods, donne une délicieuse description d’une région pittoresque qu’apprécient de plus en plus les voyageurs. Stevenson, malgré son inclination pour Thoreau, est peut-être injuste en déclarant ennuyeux The Yankee in Canada. Quoi qu’il en soit, il est certain que le volume intitulé Excursions, qui contient ii présent ce voyage au Canada, renferme des essais qui, à bien des égards, marquent la plus haute expression du génie de Thoreau. Dans « A Win ter Walk », par exemple, le stvle est un admirable spécimen de prose aisée et cfracieuse, et « J’he Succession of Forest Trees » est plus simple, mais presque égal dans son genre. Les quatre volumes d’extraits de son journal, et ses Familiar Letters aident a comprendre celui cpii les écrivit. Celles-ci abondent en humour épigrammatique et en observations fines, parfois profondes, qui retiennent agréablement l’attention. Les poèmes de Thoreau, dispersés h travers ses livres et son journal, n’ajoutent pas beaucoup h sa réputation. Encore plus qu’Rmerson, Thoreau, qui ne fit ([ue peu de vers après la trentaine, offre ii ses lecteurs des sujets de poèmes plutôt que des compositions achevées. Ça et là on rencontre quelques strophes que l’on retient pour les relire, mais ce sont de minces trésors pour les anthologistes.

Essayer de résumer les caracl*’Mistiques du talent de

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