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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/293

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LES POETES 285

connaissance aussi vaste que profonde de la nature humaine. Après son diplôme, il étudia la médecine à Boston et, en 1833, partit pour compléter ses études à Paris. De retour, un peu plus de deux ans après, il pratiqua a Boston jusqu’en 1847, et lut ensuite nommé à la chaire d’anatomie et de physiologie à Harvard. Il avait occupé déjà une situation analogue au collège de Dartmouth. Entre temps, il publia aussi des dissertations médicales couronnées en certains concours, des essais et des conférences consacrés à la fois au côté scientifique et au côté littéraire de sa profession. Son premier volume de vers avait paru en 1836. Il en fit paraître un autre qui contenait, avec la plupart de ses vers de jeunesse, les poèmes de circonstance composés depuis lors, et ce recueil d’un poète de quarante ans ne renfermait guère de promesses éblouissantes.

De 1847 à 1882, le Dr. Holmes remplit avec conscience et succès ses fonctions à Harvard, prouvant sa largeur d’idées et sa pondération en ne s’opposant pas aux changements qui convertirent le petit collège de ses jeunes années en la grande université de sa vieillesse. Entre autres travaux scientifiques, on lui doit au moins une brochure médicale de quelque importance, et il obtint le respect des autres médecins de son temps. Son long poème Astnca (1850) ne dut guère lui gagner de nombreux admirateurs, mais les conférences qu’il fit à Boston sur les poètes anglais modernes lui valurent une réelle célébrité. Cependant, en 1857, et presque providentiellement, semblerait-il, l’occasion s’offrit à lui d’exercer une influence beaucoup plus vaste.

The Atlantic Monthhj, récemment fondé, était l’organe de la nouvelle littérature et avait détrôné The Dial. Lowell, le premier directeur, demanda de la copie à