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I.i :s POÈTES 295

trouve plus tle t-hanue a la description poétique et émue (.lu mois de juin qu’il la morale de la légende elle-même.

On a lait étudier à la jeunesse américaine Sir Launfiil en éditions classiques annotées : c’est là un exemple, Tort excusable, de ce que l’on pourrait appeler « une erreur patriotique » en matière de littérature ; mais on ne peut nier qu’en ajoutant ce poème au petit nombre de ses bonnes compositions lyriques et morales, et à ses chefs-d’œuvre de satire spirituelle, Lowell avait partait dès sa trentième année une œuvre qui promettait, pour l’avenir, peut-être plus qu’elle ne devait tenir.

Ses succès littéraires ne furent pas anssi fructueux, pécuniairement parlant, qu’ils l’eussent été trente ans plus tard ; h vrai dire , quelques années après son mariage, le revenu de Lowell était plutôt mince. Il suffisait, cependant, et, malgré la mort de sa mère et celle d’un autre enfant, l’intervalle de 1845 à 1851 fut une époque heureuse pour l’homme et favorable pour l’écrivain. Sa femme n’était pourtant pas très robuste, et au printemps de 1851 il fut décidé que la petite famille irait passer quelque temps en Europe. Elle s’embarqua en juillet et jamais bateau n’emporta du Nouveau-Monde un homme plus apte à profiter de l’ancien continent sans le moindre risque de perdre ce qu’il avait acquis dans le nouveau. « Leaves from my Journal » et la correspondance de Lowell décrivirent si joliment ses impressions qu’il est inutile de s’attarder sur son séjour à Home, attristé par la perte d’un jeune (ils, non plus que sui’ les autres incidents de ce voyage qui dura ([uin/c mois ; il se termina par une visite en Angleterre, où Lowell vit Landor. Pendant ces pérégrinations, Lowell n’avait pas eu le plaisir d’écrire, mais il ne manqua pas de réunir des matériaux pour nourrir