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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/332

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324 LA PÉIÎIODE LOCALE (1830-1865)

« Timotliy Tilcomb », et il sut plaire encore à son public par plusieurs romans inoffensifs.

Deux poètes du Sud, Paul Hamilton Hayne (1830-1886) et Henry Timrod (1829-1867) eurent une existence qui contraste singulièrement avec la vie du Dr. Holland. Tous deux natifs de Charleston, Caroline du Sud, le premier représente la meilleure lignée de l’Etat ; le second, fils d’un relieur allemand quelque peu poète, représente une sorte de classe moyenne pas aussi rare dans le Sud qu’on le suppose souvent. Hayne fut à même de poursuivre son instruction avec moins d’interruptions que Timrod, mais les aspirations et la culture générale des deux jeunes gens différaient peu et, au moment de la guerre civile, ils étaient les membres les plus brillants de la petite assemblée littéraire que présidait le romancier Simms. Hayne abandonna le droit pour la littérature et prit la direction du Bussers Mai^azine, lequel, sans pouvoir rivaliser avec l’organe contemporain de Boston et de Cambridge, The Atlantic Montlilij, représentait assez honnêtement le niveau littéraire de Charleston. Timrod développa ses dons poétiques tout en étant précepteur dans une famille de planteurs. Avant que la guerre eût éclaté, Hayne avait publié trois volumes ; Timrod, un seul, en 1860, année trop fertile en événenements sinistres pour être favorable à une muse si douce et si délicate. Pendant la guerre, Hayne prit les armes et parvint au grade de colonel. Au cours des hostilités, il compromit gravement sa santé et son foyer lut saccagé ; mais plus tard, en un cottage près d’Augusta, Géorgie, il soutint pendant vingt ans une lutte courageuse contre un destin funeste — publiant plusieui ;s autres recueils de vers et quelq.ues4^<ïgTapiîies en prose.