CHAPITRE XVIII
HUMORISTES (1830-1865)
II n’y aurait aucun profit à entamer ici une discussion sur la distinction à faire entre l’esprit et l’humour ou sur l’origine psychologique et le caractère fondamental de l’un et de l’autre. Il n’y en aurait guère davantage h débattre cette question banale : existe-t-il réellement un humour américain ? Le public, tant en Amérique qu’au dehors, sans s’inquiéter des dissertations des critiques, a accepté le terme « humour américain » comme désignant quelque chose de proprement national. Personne n’a jamais pris « Artemus Ward » pour un Anglais ou un Français, et rares sont ceux ([iii ne l’ont pas pris pour un humoriste, quoi qu’ils aient pu penser de la valeur de ses plaisanteries. D’un autre côté, un grand nombre d’écrivains, parmi les([uels Irving et Holmes, quoique pouvant visiblement prétendre au titre d’humoristes, ont très visiblement aussi été influencés par l’humour britannique, entre autres, et par cela même ne sont pas humoristes au titre proprement national. Savoir exactement où et comment tracer la limite entre ces deux catégories d’humoristes, serait par trop diflicile. Mais il est juste
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