Page:Tristan Bernard - Contes de Pantruche.djvu/89

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Nous n’allâmes plus rue d’Amsterdam qu’une ou deux fois par semaine. Nous étions très préoccupés par certaines difficultés de la succession. Quant au Comptoir de la navigation, il commençait à prospérer. Nous fîmes une affaire de soixante-quinze francs avec un monsieur qui s’était trompé de porte. Et, pour ouvrir une comptabilité spéciale, nous achetâmes à cette occasion pour cent cinquante francs de fournitures de bureau.

Il y avait cinq mois que l’oncle était mort, et les formalités de la succession étaient loin d’être terminées. La maison publique de Francfort compliquait la situation d’une façon terrible. Elle appartenait pour un tiers au défunt, pour un autre tiers à une principauté d’Allemagne, et pour le reste, à des héritiers mineurs.

À ce moment, il vint de la rue d’Amsterdam des bruits alarmants. Depuis quelques semaines, la petite Allemande était sujette à des malaises assez fréquents. Elle portait des peignoirs