Page:Trolliet - La Route fraternelle, 1900.djvu/159

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Fut clément à l’Amour rencontré sur sa route,
Ne le maudit jamais, toujours le consola.

LOUISE.

Ah ! c’est toi mon seigneur et mon Dieu ! je suis tienne
Comme la Magdeleine était toute à Jésus ;
Au manteau de tes jours que mes jours soient cousus,
Pour que je me réchauffe et que je t’appartienne.

RAOUL et LOUISE, unissant leurs voix et près d’unir leurs bouches.

Aimons-nous.

Brusquement, on entend sonner la cloche du monastère.
RAOUL.

Aimons-nous.Ciel !

LOUISE.

Aimons-nous. Ciel !Qu’as-tu ? Ton cœur a frissonné ?

RAOUL.

N’as-tu pas entendu ?

LOUISE.

N’as-tu pas entendu ?Quoi ?

RAOUL.

N’as-tu pas entendu ? Quoi ?La cloche a sonné !

LOUISE.

Et que me fait sa voix ? Qu’importe si par elle
D’autres sont appelés ? Nous, l’amour nous appelle.

RAOUL, avec instance.

Oh ! sors un moment, sors !