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LOUISE.

Oh ! sors un moment, sors !Qu’est-ce donc ?

RAOUL.

Oh ! sors un moment, sors ! Qu’est-ce donc ?Ce n’est rien,
Mais va-t’en, il le faut !

La porte s’ouvre et le Prieur entre.
RAOUL, désespéré.

Mais va-t’en, il le faut !Trop tard… je savais bien !


Scène IV

LE PRIEUR, RAOUL, LOUISE
LE PRIEUR, surpris et atterré en apercevant Louise, dont le manteau presque tombé laisse voir le visage et les cheveux de la jeune femme.

Dieu ! Quel est ce visage, et quel est ce mystère ?
Une femme a franchi le seuil du monastère !
Une femme ! mon fils !

Moment de silence.
Une femme ! mon fils !Ah ! je devine tout !…

Je vous condamne, hélas ! mais je vous plains surtout.
Jeunes cœurs imprudents aussi bien que coupables,
Vous touchez donc sans crainte aux lois inviolables !
Pauvres enfants !

LOUISE, se jetant aux genoux du prieur.

Pauvres enfants !Mon père ! oh ! je tombe à genoux !