Page:Trolliet - La Route fraternelle, 1900.djvu/78

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N’est-ce pas le ciel qui t’envoie,
Ô somptueux introducteur,
Pour ouvrir et marquer la voie
À ce somptueux visiteur ?
Et courant léger et suave
Au-devant du navire slave,
N’es-tu pas l’indice certain
Que sur cette proue opportune
Voyage une haute fortune
Sous la tutelle du destin ?

Toute l’Europe est attentive,
Le monde entier reste songeur
Quand débarque sur notre rive
Cet impérial voyageur.
Quel dessein le guide et l’entraîne ?
Vient-il pour l’Amour ou la Haine ?
Ce monarque est-il le féal
De la Justice, et sa pensée
Est-elle à jamais fiancée
À quelque fervent Idéal ?

Vois-tu de ton observatoire
Les peuples-Caïns, criminels,
Dans l’avenir aléatoire,
Égorger les peuples-Abels ?
Ou l’universelle concorde