Page:Trollope - La Pupille.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tout en grande partie ; mais le reste de la société n’ayant rien pris, le salon resta bientôt vide, et les chambres à coucher se remplirent de monde.




CHAPITRE VI.


Ce qui plaisait le plus à Florence, c’était une jolie promenade le matin ; ordinairement elle en était privée, parce que ses parents avaient l’habitude de déjeuner de très-bonne heure ; mais en entendant M. Thorpe prévenir ses hôtes que le déjeuner serait pour dix heures très-précises, elle se promit d’en profiter pour visiter le parc.

En passant dans le vestibule, elle regarda la porte d’entrée et s’aperçut avec chagrin que ses petites mains ne pourraient jamais soulever les lourdes barres de fer qui la fermaient. En entrant dans sa jolie chambre, elle trouva une jeune fille envoyée par mistress Barnes pour la servir. Quoique peu habituée à tous ces soins, elle accepta cependant que la femme de chambre lui délaçât sa robe, et pendant ce temps elle lui demanda si le parc était beau.

« Oh ! oui, mademoiselle, répondit la servante ; il n’y a que Temple qui soit plus beau, mais vous pourrez en juger demain : car, dans le petit salon à l’est, il y a une grande porte en verre, d’où l’on voit tout le paysage. »

Après s’être informée de l’emplacement du salon à l’est, Florence remercia la soubrette, et s’endormit pour ne se réveiller qu’au premier rayon du jour.

Elle n’avait point de montre ; mais, jugeant à la paix