Page:Trollope - Le Cousin Henry.djvu/181

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« Je ne sais rien là-dessus, balbutia le malheureux.

— Vous n’avez rien de plus à me dire ?

— Rien.

— Vous aimez mieux que ce soit M. Cheekey qui s’en charge ? Si vous avez autre chose a dire, je serai moins dur que lui avec vous.

— Rien.

— Ici, dans cette chambre, où il n’y a pas de public qui vous dévisage.

— Rien, balbutia-t-il de nouveau.

— Très bien. Je désire qu’il en soit ainsi. Ricketts, voyez si la voiture de M. Jones est là. »

Quelques minutes après, son clerc de confiance était seul avec lui.

« Je n’ai pas perdu mon temps, Ricketts, dit-il. Le testament existe encore, j’en suis certain, et il ne l’ignore pas non plus. Avant Noël, nous aurons ici miss Brodrick. »



CHAPITRE XIX

m. apjohn demande du secours


Ces dernières paroles, M. Apjohn les avait dites à son clerc d’une voix triomphante. Il savait quelque chose de plus, et la conscience qu’il devait ce succès à son adresse le rendit, pendant un instant, tout fier de lui. Mais après quelques heures de réflexion, il se sentit moins satisfait. Une grande responsabilité pesait sur lui. Il était certain non seulement qu’un testament postérieur avait été fait, mais que ce testament existait encore. Il était caché quelque part,