Page:Trollope - Le Domaine de Belton.djvu/218

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Les idées de Will étaient bien différentes. Venez à moi, sans retard, et tout ce que vous voudrez sera fait. Voilà ce qu’il lui disait. Clara lui savait gré de sa générosité, et plus encore de son impatience.

Quant à leur future résidence, qu’importe où elle vivrait, pourvu qu’elle vécût avec lui et pour lui. Mais il était Belton de Belton et ne pouvait habiter que son domaine.

« Mary, dit Clara à sa cousine, Will vous envoie mille tendresses.

— Et que dit-il ?

— Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que je vous dise tout ce qu’il m’écrit.

— Je ne m’y attends pas. Mais il aurait pu avoir quelque chose à me dire. »

La conversation se serait arrêtée là si Clara l’avait voulu, mais elle désirait se faire conseiller par Mary, ce que Will désirait qu’elle fît.

« Pensez-vous que nous devions vivre ici ? reprit-elle.

— Certainement, si vous le désirez tous les deux.

— Il est si bon et si peu égoïste, qu’il ne songe qu’à ce qui me convient.

— Et que préférez-vous ?

— Je pense qu’il doit résider sur la propriété de famille. J’avoue que le nom est beaucoup pour moi. Il dit qu’il veut bâtir une maison neuve.

— Pense-t-il l’avoir finie pour votre mariage ?