Page:Trotter - Affaire de Plymouth et de Béthesda- Lettre à un ami.djvu/38

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et de les juger, parut à quelques-uns d’entre nous comme l’introduction d’une nouvelle condition de communion. »

Or comment se fait-il que ce qui était si mauvais en juin et juillet soit devenu bon et nécessaire en novembre et décembre ? Comment se fait-il que ce qu’on a refusé en été, en faisant ainsi sortir de l’assemblée un grand nombre de frères pieux et consciencieux et en plongeant partout les frères dans la douleur et la division ; comment, dis-je, l’a-t-on fait en automne, sans aucun mot avouant qu’il y eût eu du mal auparavant ? Loin de là, si nous en croyons M. Groves lui-même, ils pensent encore avoir très-bien agi.

2°. La conclusion à laquelle on est arrivé, c’est que : « Quiconque défendrait, maintiendrait ou soutiendrait les vues ou les traités de M. N. ne serait pas reçu à la communion. » Or ceci pourrait sembler parfaitement loyal et franc à quelqu’un qui n’a rien connu de la controverse, ni des traités ; mais il est extrêmement douloureux d’avoir à chaque pas à se demander, si des documents et des déclarations signifient réellement ce qu’au premier coup d’œil celui qui est étranger à la question supposerait qu’ils signifient. Mais voyons quels sont les faits réels de l’affaire qui nous occupe : D’abord, il n’y a point de jugement prononcé quant à ceux qui ont déjà été reçus ; reçus même au prix si grave de la division qui s’ensuivit immédiatement à Bristol, aussi bien que de tout ce qui en est résulté ailleurs. C’est un jugement quant à la question de savoir qui serait reçu dans la communion, et non quant à ce qui serait fait de ceux qui avaient déjà été reçus.

Secondement, la conclusion à laquelle on est arrivé laisse néanmoins la porte ouverte à ceux qui sont en communion avouée avec M. N., pourvu qu’ils « ne défendent, ne maintiennent ni ne soutiennent ses vues ou ses traités. » Il n’y a rien ici qui aille au-delà du principe posé dans