Il n’est pas question dans ce mémoire des villages de Saint-Pierre, de Saint-Bonaventure, du Petit-Village, de la Commune et du Gros-Pin que renferme de plus la paroisse telle qu’elle est aujourd’hui. Ces villages n’étaient probablement pas encore ouverts alors à la culture ou du moins n’étaient pas habités. Il est bien probable aussi qu’il n’y avait pas encore alors un seul habitant résidant dans la partie qui a été séparée de Charlesbourg, le 6 octobre 1796, pour former la paroisse actuelle de Saint-Ambroise, comme on le verra plus tard. D’ailleurs, le recensement de 1666, ne mentionne aucun habitant établi sur tout le territoire de la paroisse de Saint-Ambroise ; tout y était en bois debout[1].
- ↑ Le recensement de 1681, fait deux ans avant le Plan de Mgr de Laval, dit qu’il y avait alors à Charlesbourg, 111
familles et 596 âmes ; d’où vient l’erreur et cette grande
différence de chiffres ? Plutôt sans doute du plan de
Mgr de Laval qui ne donne pas le détail des noms. D’un autre
côté ce recensement de 1681, place 60 familles au village de
la Petite Auvergne et 309 âmes. Cela paraît peu probable.
Peut-être que sous le nom de Petite Auvergne on a compris
les villages du Gros Pin, de la Commune et du Petit Village.
D’après le recensement de 1679, il n’y avait alors dans toute la colonie que 9,400 âmes, 21,900 arpents en culture, 145 chevaux, 12 ânes, 6,983 bêtes à cornes, 719 moutons, 33 chèvres, 184 fusils et 159 pistolets.