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Page:Tsubouchi - Ourashima.djvu/31

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la première étoile vient de sortir des manches décousues du nuage.

le chant (l’air de Tokiwazu)

Et le ciel s’est ouvert… changeant comme un ciel d’automne. Le vent et le nuage volent ! Au bruit de la godille, les bateaux de pêche se hâtent vers la plage.

 Chanson :

  Pluie, tombe, tombe.
  Mais vent ne souffle pas ;
  Car mon mari est marin.
  Si le vent pouvait parler,
  Je le chargerais d’un message :
  Puisqu’il voyage de tous côtés.

Les cris des oies sauvages, qui cousent au fil de leurs voix, les chants des matelots se dispersent dans le vent du soir, et les vagues tumultueuses se brisent contre les rochers.

le chant (l’air d’Ohsatsuma)

Tout est grave et tourmenté !

(Le bruit des vagues. Les musiciens et les chanteurs entrent à droite et à gauche. Un chant de matelot s’élève derrière la scène.)
(L’air d’Ohiwaké)

  Ô pauvre pêcheur,
  Au détroit d’Ondo