Il suffit de parler de quelqu’un pour voir son ombre, dit le proverbe. Voici la mère d’Ourashima.
Elle vient ? J’aime mieux ne pas la rencontrer.
Évitons-la.
Oui, sauvons-nous.
Scène II
Au commencement de la nuit. La lune est cachée par les nuages. Le temps est sombre. On entend le bruit du vent et des vagues. Un chant s’élève et, vers le milieu de ce chant, la mère d’Ourashima apparaît. Âgée de plus de soixante ans, d’allure simple, mais non vulgaire, c’est une femme de paysan riche. L’expression de son visage et son attitude indiquent qu’elle cherche quelqu’un.
Les branches des buissons sont agitées par le vent de l’automne qui secoue les feuilles et disperse leur rosée. Mon cœur plein de larmes s’attriste quand la lune se cache derrière les nuages.