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Scène IV

ourashima. les nouveaux mariés
otohimé
(Toujours le bruit du vent et des vagues. Le chant qui va suivre est repris par trois fois derrière le rideau, de plus en plus faible et lointain.)
le chant (l’air d’Ohiwako)

Quels regrets quand on se souvient du passé !

Pourquoi les choses du passé n’existent-elles plus, hélas ?

(Après la troisième reprise, le rideau se lève. La scène est à peu près la même que la première de l’acte I. Toutefois, le pin situé au milieu de la scène a grandi ; il a été cassé à sa partie inférieure et des branches ont poussé dans une autre direction ; ses racines sortent de terre. La lune est déjà couchée ; l’aurore semble proche. À gauche, sur la plage, les vagues viennent se briser.)
le chant (l’air d’Outahi, pour Ourashima)

Jusqu’à quand resterai-je égaré, sans conscience, comme le nuage qui flotte, sans savoir si je suis un autre ou moi-même ?

(Pendant ce chant, Ourashima apparaît. Il porte les mêmes vêtements que tout à l’heure, mais sa robe est complètement déchirée, laissant voir tout à fait son autre vêtement de brocart. Tenant toujours la boîte sous son bras gauche, il entre à droite et se dirige en courant vers la plage. Les vagues qui