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le chant (pour le mari)

Essayons de le consoler.

le chant (pour la femme)

Voyageur, ne regrette pas le passé.

(Tous deux s’approchent d’Ourashima à droite et à gauche, cherchant à le consoler ; mais Ourashima paraît ne pas les entendre.)
le chant (l’air de Nagaouta, pour Ourashima)

Si j’avais à gravir une montagne, j’atteindrais les sommets les plus élevés.

Si j’avais à parcourir un fleuve, j’irais de sa source à la mer.

Mais comment, sur la mer infinie, retrouver mon idéal ?

(Ourashima se relève et court sur la plage comme un fou. Les deux jeunes gens se mettent à sa poursuite.)
le chant (pour le mari)

Oh ! le pauvre homme ! Il ne veut rien entendre.

le chant (pour la femme)

À quoi sert-elle, la boîte que vous portez sous votre bras ?

(Pour la première fois, Ourashima semble constater qu’il porte, en effet, cette boîte.)