Page:Twain - Le prince et le pauvre, trad Largilière, 1883.djvu/192

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sensation d’un immense bien-être. Et la face contre la tête du veau, il se plongea lentement dans un sommeil sans rêve, tandis qu’une expression de bonheur rayonnait sur son visage.

Au loin, les chiens aboyaient, les troupeaux bêlaient ou beuglaient, la rafale faisait tempête ; plus près de lui, les grosses gouttes de pluie suintaient par les fissures du toit. Pendant ce temps, le roi d’Angleterre dormait. Et le veau dormait aussi. Car le veau était une de ces créatures simples et placides qui ne s’émeuvent point d’un orage et ne se trouvent point embarrassées de dormir dans les bras d’un roi.