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duc Geyza, époux de Sarolta, princesse chrétienne. C’est lui qui jeta les premiers germes de civilisation chez ce peuple indomptable, mais ce fut son fils Étienne qui, en adoptant la foi du Christ, assura les bases de la grandeur et de la puissance de la Hongrie. Comme saint Louis en France, saint Étienne, premier roi de Hongrie, fut un prince juste et magnanime, un vrai père pour son peuple. Son regard seul, d’après la chronique, suffisait pour arrêter une main prête à le frapper. Par lui la liberté fut rendue à tous les esclaves chrétiens, et les Magyares qui refusaient le baptême étaient l’objet constant de ses persécutions, parfois cruelles. Pour soumettre les grands qui s’opposaient à l’établissement du christianisme, il eut recours à la force. Des écoles furent fondées par lui dans sa propre résidence ; il emprunta aux peuples étrangers des instituteurs et des moines savants ; d’ailleurs, il prêchait d’exemple et payait de sa personne. On vit une multitude d’églises et de chapelles s’élever sous ses auspices, et de nombreux évêchés furent érigés et richement dotés par lui. Le roi introduisit en plus la dime, et fit du