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Oláh[1], parlent de caractères magyares, et le mot betü, lettre, dérivant du mot bot, la baguette, bed chez les Ostiaks, en dit plus que les plus éloquents commentaires. Le magyare, possédant plus de quarante sons différents, a dû surmonter bien des difficultés avant de pouvoir adapter les caractères latins à ces nombreux sons. Les Magyares, ainsi que les anciens Slaves, ont choisi la réunion de plusieurs consonnes pour exprimer un seul son. Les Slaves modernes ont suppléé à ce défaut par des signes caractéristiques placés au-dessus des consonnes, et des célèbres écrivains, tels que Révay et Vörösmarty[2], ont tenté la même réforme dans leur idiome, malheureusement sans succès. Leurs efforts pour simplifier l’écriture devaient échouer en face de ce vieux pédant qui s’appelle l’usage.

  1. Dans son ouvrage intitulé : Attila.
  2. Dans ce chapitre comme dans les précédents, nous avons souvent consulté A.-M. Riedl, dans ce moment sans contredit le plus compétent philologue magyare.