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hongrois des actes publics et des lettres; plus tard, l'Écriture sainte et la Bible furent traduits, et Jean Pannonius, un célèbre érudit, composa même une grammaire qui s'est malheureusement perdue. Mais ce fut seulement la réforme qui donna le plus puissant essor à la littérature nationale et, sous ce rapport, il se produisit en Hongrie un phénomène en quelque sorte analogue à celui qui avait eu lieu en Allemagne. Nous savons quelle source de richesse et quel puissant levier devint pour la littérature allemande cette fameuse traduction de la Bible que le mâle génie de Luther avait conçu. De même, en Hongrie, la traduction des livres saints et les discussions religieuses introduisit la langue nationale dans l'Église et dans les écoles. Elle se polit et se perfectionna de plus en plus. Les écrivains qui se distinguèrent dans cette glorieuse époque sont trop nombreux pour les énumérer tous, et nous nous bornerons à citer les plus remarquables chroniqueurs connus :

Székely (1559), Pethö (1660, dont le nom véritable est comte Zrinyi), Bartha (1667);

De savants traducteurs de la Bible, comme : Erdesi