Page:Une galerie antique de soixante-quatre tableaux (Philostrate de Lemnos, trad. A. Bougot).pdf/471

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ilest vrai, est plus affirmatif ; mais il a vu aussi le bras trembler, et comme cet effet ne saurait être rendu par la peinture, il faut croire que les deux traits ont été fournis uniquement par l’imagination de Philostrate. Nous savons qu’il aime l’illusion, qu’il s’y prête et qu’il veut que le spectateur s’y prête comme lui.

On peut se demander maintenant si notre Atlas soutenait sur ses épaules un globe comme l’Atlas Farnèse, ou si l’artiste s’était contenté de représenter



Héraclès agenouillé portant sur ses épaules le globe céleste. (D’après une prase gravée en creux de la Biblioth. nat. (cat. n° 1760).

le ciel avee ses constellations comme fond et couronnement de son tableau. D’un côté, il paraît avoir été nécessaire, pour montrer qu’Atlas supportait un fardeau, de lui élever les mains en l’air et de faire reposer tant sur les mains que sur les épaules du Titan une masse distincte de tout ce qui l’environnait ; aussi sur les monuments figurés, vases, pierres gravées, le ciel est-iltoujours, en ce cas, représenté soit par un globe, soit par une demi-sphère. D’un autre côté, Philostrate ne fait pas la mention expresse d’un globe ; il ne parle que