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1825. Édition de Jacobs et Welcker (Philostratorum imagines et Callicrati statuae… Lipsiae). Jacobs est l’auteur du commentaire philologique. On ne saurait être plus savant ni plus ingénieux que l’illustre critique ; nul ne connaissait mieux la langue des Sophistes, leurs habitudes d’esprit ; nul n’était plus à même de distinguer la glose du texte, ou de corriger les fautes des copistes. Toutefois Jacobs, parmi les manuscrits de la 1re classe, ne s’est servi que du Parisinus, 1696 et du Laurentianus, LXIX, 30 ; de plus il semble avoir attaché une trop grande importance aux Guelferbytani, 25, 77 et 82. D’un autre côté, on peut trouver qu’il fait quelquefois abus de la science ; les rapprochements entre les sophistes sont parfois plus ingénieux ou curieux que nécessaires ; le critique se défie trop du texte vulgaire et de l’interprétation commune ; il aime à supposer la difficulté pour avoir le plaisir de la résoudre avec un luxe inouï de citations et d’exemples. Le commentaire archéologique est dû à Welcker, dont la compétence est indiscutable. Toutefois Welcker semble annoter les tableaux de Philostrate comme en courant ; il mentionne les œuvres d’art qui ont du rapport, par le sujet, avec la peinture de la galerie napolitaine ; il indique de quelle façon il entend la composition du tableau ; mais on peut lui reprocher, il semble, de n’avoir pas tenu assez de compte ni de la différence des temps ni de la différence des genres ; de plus son essai de reconstitution est insuffisant ; le tableau ne se présente point assez nettement à l’imagination ; là où Welcker supplée le mieux au silence de Philostrate, il oublie à peu près de prouver ce qu’il affirme. Enfin l’illustre archéologue n’est pas exempt d’une certaine témérité dans l’interprétation ; entre les conjectures, il ne choisit pas toujours les plus plausibles ; quelquefois même il lui arrive d’entendre autrement que Jacobs, si bien qu’on se prend à regretter que les deux savants, collaborant à une même édition, n’aient pas pris la peine de se mettre d’accord. Est-il besoin d’ajouter que la science a fait quelques progrès depuis Welcker, et que par ce seul fait, son commentaire ne répond pas tout à fait aux exigences modernes ?
1846. Édition de Kayser. Cette édition a le grand mérite de présenter, au bas des pages, une riche collection de variantes empruntées tant aux manuscrits qu’aux éditions énumérées plus haut. Les préfaces et les notes, bien que courtes, sont importantes ; les unes et les autres attestent une grande sûreté de critique, et renferment de précieuses indications. Toutefois, ce n’est là, à proprement parler, qu’un texte ; le commentaire fait défaut. Nous avons suivi le texte de cette excellente édition ; nous avons averti le lecteur quand nous avons cru devoir nous en écarter.
1849. Édition de Westermann, dans la collection grecque-latine de Firmin Didot. Westermann s’est conformé presque partout au texte de Kayser. Nous avons consulté utilement la liste peu longue des variantes qu’il adopte ou qu’il propose. La traduction latine est d’une rare fidélité ; elle n’échappe peut-être pas toujours au reproche d’obscurité, ce qui, d’ailleurs, ne saurait étonner, quand il y a nécessité de traduire littéralement un auteur obscur par lui-même. Nous avons également averti quand nous avons compris autrement que Westermann.


TRADUCTIONS.


1579. Les images ou tableaux de platte peinture de Philostrate Lemnien, sophiste grec, décrits en trois livres, avec arguments et annotations sur chacun d’iceux, par le traducteur, Paris, Nic. Chesneau, 1578, in-4, 2 vol. — La langue française, en