Page:Une galerie antique de soixante-quatre tableaux (Philostrate de Lemnos, trad. A. Bougot).pdf/575

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cherchant à se mouler sur le grec des sophistes, acquiert des qualités d’élégance et de souplesse qui forment un piquant contraste avec les dernières traces de sa rudesse primitive ; mais la traduction est fort inexacte.

1596. Deuxième édition du même ouvrage, avec addition des Heroica et des statues de Callistrate ; même format.
1609. Troisième édition du même ouvrage, in-fol. Paris, Cramoisy. Le titre porte que la nouvelle édition est enrichie d’annotations, qu’elle a été revue « sur l’original » et que les tableaux sont représentés en taille-douce avec des épigrammes sur chacun d’iceux par Thomas d’Embry. Le texte a été sans doute revu et la traduction annotée par Morelli, qui a corrigé quelques erreurs, mais en a ajouté de nouvelles. Les planches, au nombre de 58, sont de Jaspar Isac, Léon Gaultier et Thomas de Leu. Elles ne sont curieuses que parce qu’elles montrent comment, à cette époque, on interprétait l’art antique, et aussi pour un certain mélange de raideur, de naïveté et d’effort vers le style qui tient à la fois des écoles françaises et des écoles italiennes.
1614. Quatrième édition du même ouvrage, in-folio comme le précédent (chez Ve, Abel Langelier).
1629, Cinquième édition, in-fol.
537. Sixième édition, in-fol.
1828. Le Pitture dei Filostrati fatte in volgare la prima volta da Filippo Mercuri con le varianti lezioni tratte da MSS Vaticani. La traduction de Mercuri est plus élégante qu’exacte. Quant aux variantes tirées des manuscrits du Vatican, si Mercuri s’en est servi, il ne les donne pas. Les notes sont insignifiantes. L’auteur reproduit, à la fin du volume, l’étude de Jacobs sur Philostrate et les manuscrits qui ont servi à constituer l’édition de 1825. On n’y trouve même pas la préface de Welcker.


ÉTUDES DIVERSES, COMMENTAIRES ET JUGEMENTS PRINCIPAUX.


1792. T. Boden, De arte ac judicio Fl. Philostrati in descr. imaginibus. Hafniae, 1792, 31, 34.
1796-1800. Commentaire de Heyne. Heyne est le premier qui se soit occupé de la question d’art ; sur la question d’authenticité, il reste indécis. Il a corrigé un grand nombre de passages. Jacobs et Welcker reconnaissent s’être beaucoup servis de ces études. (Ce commentaire est contenu dans le Ve volume des Opuscula de Heyne.)
1770. Ignarra, De palaestra Neapolitana.
1818. Goethe (Philostrats Gemälde und Antik und Modern) a classé les tableaux de Philostrate d’après la nature des sujets, et en a donné une analyse dans laquelle il a cherché à séparer les traits de pure description et les ornements ajoutés par le sophiste. Goethe croit à l’existence de la galerie décrite par Philostrate ; il est à remarquer qu’il se montre moins sévère envers les sophistes en général que nous affectons de l’être aujourd’hui, et qu’il attache une véritable importance, au point de vue de l’histoire de l’art et de la littérature, aux descriptions de notre auteur. Il prétend que Jules Romain avait lu Philostrate et qu’il s’est souvent souvenu de cette lecture dans ses compositions, On trouve cette étude de Gœthe dans le XIIe volume des Œuvres complètes (Stuttgart, 1879).
1822. Tôlken, Ueber das verschiedene Verkältniss der antiken und modernen Malerei zur Poesie, Berlin.