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Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/166

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ton où l’on sent que son âme et son cœur passent sur ses lèvres : « Je vous bénis, au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit ! »

N’y a-t-il pas quelque chose de sublime dans cette scène si courte, divinement belle, qui vient de se passer dans le sanctuaire de la famille, où aucun profane n’a encore pénétré !… Et c’est encore une des belles coutumes de « chez nous, » tradition ancestrale, à conserver, à garder !


Tant qu’il a le bonheur d’avoir son père et sa mère, l’enfant se fait un devoir de se rendre auprès d’eux, il parcourt de longues distances, pour aller recevoir cette bénédiction du jour de l’an ! Retenu au loin, il la demandera par écrit — et cela, à n’importe quel âge de la vie. — Ne reste-t-on pas toujours l’enfant de son père et de sa mère ? et leur bénédiction porte bonheur.

C’est le père qui donne la bénédiction ; mais quand celui-ci a été rappelé à Dieu, il est d’usage, que les enfants demandent à leur mère, la bénédiction du jour de l’an. Quand les grands-parents demeurent dans la même loca-