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Page:Urfé - L’Astrée, Seconde partie, 1630.djvu/352

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le visage vers l’autre autel. Mais Phillis qui estoit aussi estonnée qu’aucune de la compagnie, ayant pris un autre de ces rouleaux, l’alla trouver, se doutant bien que ce qui faisoit separer Astrée de ceste sorte n’estoit que ces peintures et ces escrits qu’elle-mesme recognoissoit fort bien pour estre de ceux de Celadon. Et parce que Diane s’en alloit aussi la trouver, Phillis luy fit signe de ne le faire, de peur que Silvandre et Paris ne la suivissent, ce qu’aysément elle entendit ; et pource s’en retournant vers l’image d’Astrée, elle ouvrit quelques roulleaux de ceux qui estoient sur l’autel. Le premier qui luy tomba entre les mains, fut celuy-cy.

Dialogue sur les yeux d’un pourtrait stances


Sont-ce, peintre sçavant, des ames ou des flames,
Qui naissant de ces yeux leur volent à l’entour ?
– Ce sont flames d’amour qui consument les ames,
Ce sont ames plustost qui font vivre l’amour ?
 Eh ! qui n’admirera ces flames nom-pareilles
Si la vie et la mort procedent de ses yeux ?
– Les effets