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Page:Urfé - L’Astrée, Seconde partie, 1630.djvu/365

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de l’entrée, de telle sorte que l’esbranlant, il fit tumber à ses pieds une escritoire que celuy qui avoit fait cet ouvrage tenoit là expressément pour escrire ces conceptions, quand il y venoit faire ses prieres. Il le ramasse comme envoyé de quelque dieu, et se resolut de corriger en ces loix, ce qu’il y trouveroit de contraire à son humeur. En ceste deliberation il les lit : et incontinent, comme il avoit l’esprit prompt, les change de ceste sorte.

Tables d’amour falsifiées par l’inconstant Hylas

Premiere Table.


Qui veut estre parfaict amant,
Qu’il n’ayme point infiniment :
Telle amitié n’en est pas digne.
Puis qu’au rebours l’extremité
De l’imprudence est plustost signe,
Que non pas de fidelité.

Deuxiesme Table.

Qu’il ayme et serve en divers lieux,
Et qu’il tourne tousjours les yeux,