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Que si quelques soupçons d’une jalouse guerre
Esbranlent en mon cœur ceste constante foy,
C’est comme quand les vents sont enclos dans la terre,
Qui par des tremblemens la remplissent d’effroy.
III
Mes pleurs sont l’ocean, aussi tarir mes larmes
N’est un moindre dessein que d’espuiser la mer :
La peur de n’estre aymé cause de tant d’allarmes,
C’est l’orage qui fait cette mer escumer.
IV
Cette mer est amere, encores que ses ondes
Ne soient qu’un grand amas de fleuves qui sont doux :
Plus amers sont mes pleurs, et leurs sources fecondes,
Plus douces de mon cœur comme venant de vous.
V
L’air, c’est ma volonté qui libre en sa puissance,
A l’entour de ma foy va tousjours se mouvant,