Aller au contenu

Page:Vaché - Lettres de guerre, 1919.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

au point qu'un certain nombre de choses montrée vers l'Hôpital de Nantes.

Votre critique synthétique est bien attachante — bien dangereuse d'ailleurs ; Max Jacob, Gris, m'échappent un peu.

Excusez, mon cher B., le manque de mise au point de tout ceci. Je suis assez mal portant, vit dans un trou perdu entre des chicots d'arbres calcinés, et, périodiquement une sorte d'obus se traîne, parabolique, et tousse. J'existe avec un officier américain qui apprend la guerre, mâche de la « gum » et m'amuse parfois — Je l'ai échappé d'assez peu — à cette dernière retraite — Mais j'objecte à être tué en temps de guerre — Je passe la plus grande partie de mes journées à me promener à des endroits indus, d'où je vois les beaux éclatements — et quand je suis à l'arrière, souvent, dans la maison publique, où j'aime à prendre mes repas — C'est assez lamentable — mais qu'y faire ?

Non — merci — cher ami — beaucoup — je n'ai rien au point pour le moment — NORD-SUD prendrait-il quelque chose sur ce triste Apollinaire ? — auquel je ne conteste pas un certain talent — et qui eût réussi je croit — qque chose — mais il n'a que pas mal de talent — II fait de bien bonnes « narrations » (vous rappelez-vous le collège ?) — parfois.

Et T. F. ? remerciez-le, quand vous écrirez — de ses nombreuses lettres, si pleines d'observations amusantes et de bon sens — Well.

Votre ami
J. T. H.






=