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monde qui ne soit marquée par le supplice de quelque apôtre obscur du vrai et du bien. Il faudrait une imagination surnaturelle pour entrevoir la destruction qui s’accomplit sans cesse, partout, de par la sanglante volonté de ceux qui prétendent maintenir l’utopie capitaliste au moyen de la terreur, et la clouer sur l’humanité. Il ne peut en être autrement, puisque notre époque marque la rencontre de deux conceptions qui ne peuvent co-exister ici-bas.

Certes, les communistes sont forts d’avoir raison, de détenir le vrai sens de la chose publique, ce secret d’honnêteté et de simplicité. Ils sont forts de la malfaisance évidente du parasitisme, qui recourt trop manifestement à des truquages, à des fraudes et à des crimes, qui fait trop visiblement œuvre de mort, dont la laideur ne peut plus se masquer, dont le chancellement au-dessus des abîmes ne peut plus se dissimuler. Ils sont forts aussi à cause de la République Russe, par laquelle l’idéal essaye de prendre corps. Ils vaincront, ils chan-