n’évita pas l’écueil commun à toutes les productions du temps ; il tomba dans la controverse religieuse. Trop souvent la culture des lettres fut arrêtée par l’action des partis, à la fin de la Renaissance, et les écrivains se préoccupèrent de tout autre chose que de l’entretien des Muses. Les guerres de religion venaient à peine de finir et Henri IV de consolider le trône de sa race, que déjà les factieux tentaient de s’emparer du pouvoir.
Le coup de poignard d’un Ravaillac fut néfaste à la destinée béarnaise. Peu après avoir fondé le parlement du Béarn, Louis XIII ordonna que l’idiome populaire serait banni du Falais. Chose singulière, en même temps qu’une telle décision
frappait de stérilité l’usage du parler vulgaire, le béarnais
produisait un de ses plus purs chefs-d’œuvre, donnant ainsi un
éclatant témoignage de son génie. Il ne s’agit pas là, ainsi
qu’on pourrait le croire, d’une œuvre copieuse, mais simplement
de deux sonnets attribués tantôt à Jacques, tantôt à Jacob
de Gassion, et qui en réalité furent l’ouvrage de ce dernier,
frère consanguin de Jacques et oncle du maréchal de ce nom.
L’un de ces petits poèmes vaut d’être cité en entier. Bien qu’il
n’offre qu’une imitation d’une poésie due au cardinal Bembo, l’il-