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BÉARN

les mêmes avec la traduction française, lithogr. et musique, 2e édit., ibid., juillet 1852, in-8o, et 1860, in-8o ; Cansous bearnaises de Despourrins et alites, 3e édit., ibid., 1866, in-12 (édit. popul.).

Bibliographie. — A. Mazure, Histoire du Béarn, etc., Pau, Vignancour, 1839, in-8o. — A.-F. Ducuing [Notice]. Revue de Paris, mars 1813. E. Vignancour, Poésies béarnaises, édit. de 1852, in-8o. — Bascle de Lagrèze, Essai sur la langue et la littėrature du Béarn ; Bordeaux, G. Gounouilhou, 1856, in-8o. (Voy., en outre, les études de Dugenné, du Pouey et F. Couarraze de Laa.)



CHANTS ET CHANSONS
I


Là-haut, sur les montagnes, un pasteur malheureux,
Assis au pied d’un hètre, noyé de pleurs,
Songeait au changement de ses amours.

Cœur léger, cœur volage, disait l’infortuné,
La tendresse et l’amour que je t’ai portés,
Est-ce par là que j’ai mérité tes rebuts ?

Depuis que tu fréquentes la gent de condition,
Tu as pris ton vol si haut que ma maison
N’est plus assez haute pour toi d’un étage.

Tes brebis avec les miennes ne se daignent plus mêler ;


I

La haut, sus las mountagnes, à pastou malurous,
Ségut au pè d’ù haü, négat dé plous,
Sounyabe aü cambiamen dé sas amous.

Cô leüyé, cô boulatyé, disè l’infortunat,
La tendresse et l’amou qui t’èy pourtat
Soun aco lous rebuts qui èy méritat ?

Despuch qui tu fréquentes la yen dé counditiou,
Qu’as pres ù tà haut bol, qué ma maysou
N’ey prou haute entà tu d’ù cabirou.
Tas oülhes dab las mies nou’s dégnen plus mescla ;