Ah ! si vous v’iez ren nous donner,
Faites nous pas attende,
Mon camarad’ qu’a si grand fré,
Moue que le corps m’en tremble ;
Dounez-nous-en donc.
J’avons qu’trois calons
Dans nouter bissac
Fasons tric et trac.
Ah ! donnez, dounez-nous-en donc,
Faites moué pas attende ;
Donnez moue la fill’ d’la maison
Ah ! c’est ben la pus gente
Qu’est contre le feu
Qu’coup’ la part à Dieu.
Je v’ions pas nous en torner
Que nouter jau (coq) l’ait chanté.
Le dimanche des Brandons ou Rogations on chantait :
Brandounons la vielle,
Et la vielle et l’échardon ;
Brandounons fumelles !
Brandounons la vielle !
La boun’ mé sus les tisons
A fricasse les beugnons
Que les beugnons sont si bons.
Brandelons fumelles !
Les beugnons sont pas cheux nous,
Y sont cheux les prêtres
Pour ceux qu’en p’vont être.
Si j’allions cheux les curés
Je serions ben aroutés.
Si j’en avions demandé.
- ↑ Les brandons étaient des espèces de torches faites avec l’aubulon blanc. On les allumait à la tombée de la nuit, et on les promenait dans les champs pour purifier l’air et avoir de belles recoltes.