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LES POÈTES DU TERROIR
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Par le même endret dla rivière.

Landoiizi, landou/i,

C’est l’gué de la Belaine, Dou ! landéri déra, lonlaine !

Fanchett’ s’en allant au marché Avec ses atours bleu-pervenche, Pour la rluquer, je m’suis ca^hé Darrié les aubépines blanches,

Landouzi, landouzi,

Au bord de la Belaine, Dou ! landéri déra, lonlaine !

JTons vu quitter ses deux sabiots

Pour passer le gué d’ia Belaine.

Rien qua r’garder sa joli piau,

Ça m’bournag-eait l’sang dans les veines.

Landouzi, landouzi,

Au bord de la Belaine, Dou ! landéri déra, lonlaine T

Eir retroussa son cotillon Plus haut, plus haut que la cheville. Et ses pieds, comm’ deux carpillons, Sus l’sable d’or y s’esgambillent.

Landouzi, landouzi,

En passant la Belaine, Dou ! landéri déra, lonlaine !

L’cœur me sautait dans l’estomac En songeant que ctiau malhonnête R’gardait comm’ ça la tête en bas Tout ça c’ que lui montrait Fanchette...

Landouzi, landouzi.

En passant la Belaine, Dou ! landéri déra, lonlaine !

Quand ell’ fut loin sous les ormeaux, J’ons cherché trac’ de son passage. Mais, par jalous’té, le ruisseau N’en avait pas gardé l’image !

Landouzi, landouzi,

La jalouse Belaine, Dou ! landéri déra, lonlaine !