parler des aïeux, c’est-à-dire chez les vignerons, les manieurs du gouzot (serpette) et du fessou (pioche), gens qui vivaient à part, étant tous les jours dans leurs vignes, et le soir dans leurs écraignes et leurs quartiers particuliers, dont les rues du Tillot et de la Roulotte formaient comme les centres distincts. Lui-même s’établit marchand apothicaire près de la place Saint-Georges, au confluent de cinq rues très vivantes et très populeuses : la rue du Bourg, la rue de la Poulaillerie, la rue de la Chapelotte et celles dites aujourd’hui rues Charrues et Amiral-Roussin. Il prend part à la vie de son quartier ; il rit avec le cordonnier d’en face, il plaisante avec la marchande de volaille du coin. Il peint tout ce menu peuple et toutes ces petites gens d’un pinceau à la fois sympathique et réaliste. Aimé Piron est le Téniers littéraire de la Bourgogne… »
Bibliographie. — Papillon, Biblioth. des auteurs de Bourgogne. — J. Durandcau, Aimé Piron ou la Vie littér. à Dijon pendant le dix-septième siècle ; Dijon, librairie nouvelle, 1888, in-8o. — Catalogue de la Biblioth. de M. Mallard ; Dijon, librairie Nourry, 1903, in-8o.
Après tant de misère, — Seigneur, en finissant nos maux, — Faites que ce mystère (de la naissance d’un Dieu) — Chasse le diable en enfer.
À la minuit tout justement, — Dieu, qui a fait le firmament, — Malgré la gelée et les vents — Près des faubourgs de Bethléem, — Entre un bœuf et un âne, — Dans un panier, sur deux tréteaux,