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BOURGOGNE

LUCIEN PATÉ

(1845)


M. Lucien Paté est né à Chalon-sur-Saône, le 6 mars 1845. Fils d’un républicain influent dans sa ville, victime du coup d’État de 1851, il suivit son père dans l’exil, à Vevey d’abord, à Genève ensuite. De retour en France, il termina ses études au collège de Chalon, vint à Paris, prit ses grades de licencié et se fit recevoir avocat. Après la guerre, il entra dans l’administration des beaux-arts et devint successivement sous-chef, chef et inspecteur général du service des monuments historiques. Il a pris sa retraite en 1903.

M. Lucien Paté s’est fait connaître par bon nombre de poésies de circonstance ; il a écrit, de plus, de nombreuses pages sur sa province. On lui doit des Odes à Molière et à Corneille, dites sur la scène du Théàtre-Franç^ais (1876) ; à Lamartine, pour l’inauguration de la statue du poète à Mâcon (1878), suivie d’une ode nouvelle pour le centenaire du chantre des Girondins (1889) ; à Nicéphore Niepce, pour l’inauguration de la statue de l’inventeur de la photographie, à Chalon-sur-Saône (1885) ; à François Rude, pour l’inauguration de son monument à Dijon (1886) ; à Buffon, pour le centenaire du naturaliste à Montbard (1889) ; des Stances pour l’inauguration de la statue de Brizeux, à Lorient (1887) et pour celle du monument élevé à Nolay à la mémoire du président Carnot (1895). Ces pièces se retrouvent d’ailleurs dans les recueils de l’auteur, savoir : Lacrymae Rerum (Paris, Lachaud, 2e édit., 1871, in-12) ; Mélodies intimes (Paris, Librairie des Bibliophiles, 1874, in-12) ; Poésies (Paris, Charpentier, 1879, in-12), ouvrage couronné par l’Académie française ; Les Poèmes de Bourgogne (Paris, Lemerre, 1889, in-18) ; Le Sol sacré (ibid., 1896, in-18) et Les Souffles libres (ibid., 1905, in-18).

M. Lucien Paté est aussi l’auteur d’une Monographie d’Autun, parue dans la France artistique et monumentale, et d’une étude, L’Etat et les Monuments historiques, conférence prononcée au Trocadéro en 1900. Il a collaboré pendant plusieurs années à L’Illustration, à la Revue politique et littéraire, et a donné au théâtre : David Téniers, un acte en vers, représenté à l’Odéon en 1886 ; Prologue à Bérénice, donné en 1893 à la Comédie fran-