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LES POÈTES DU TERROIR

Il bruine depuis trois semaines, de plus en plus, de plus en plus, du côté du pays des Franks,

Si bien que je ne puis en aucune façon voir mon fils revenir vers moi.

Bon marchand, qui cours le pays, sais-tu des nouvelles de mon fils Karo ?

— Peut-être, vieux père d’Arez ; mais comment est-il, et que fait-il ?

— C’est un homme de sens et de cœur ; c’est lui qui est allé conduire les chariots à Rennes,

Conduire à Rennes les chariots traînés par des chevaux attelés trois par trois.

Lesquels portent sans fraude le tribut de la Bretagne, divisé entre eux.

— Si votre fils est le porteur du tribut, c’est en vain que vous l’attendrez.

Quand on est allé peser l’argent, il manquait trois livres sur cent ;




Brumenni, teir zun zo, tenval
Ken tenval, war zuiou bro-C’hall,
 
Ken n’hallann gwelet e nep kis
Ma mab o tonet war he giz.

Marc’hadour mad, o vale bro,
Klevaz-te roud ma mab Karo ?

— Boud awalc’h, tad koz ann Are :
Daoust peaoz eo, ha pe zoare ?

— Den a skiant, den a galon ;
Eet gand ar c’hirri da Roazon ;

Eet da Roazon gand ar c’hirri,
Tennerien out-ho tri-ha-tri ;

Drouk-kinnig Breiz gant-ho, hehei
Hag hen rannet ’tre peb hiai,

— Mar d-eo ho map ar c’hinnigor,
He c’hortoz a reot enn-aner :

Pa eet da boeza ann arc’hant,
Fallout a eure tri war gant ;