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BRETAGNE

RENÉ KERVILER

(1842-1907)


Fils aîné d’un ancien capitaine de frégate « qui assista à la bataille de Navarin, aux prises d’Alger et de Saint-Jean-d’Ulloa », et l’ainé de onze enfants, René Pocard du Cosquer de Kerviler naquit à Vannes le 13 novembre 1842. Il était le descendant d’une nombreuse lignée de notaires et de greffiers, établis en Bretagne au xviiie siècle. Successivement ingénieur des ponts et chaussées à Tarbes, à Saint-Brieuc, à Nantes, puis ingénieur en chef et enfin inspecteur général à Saint-Nazaire, il décéda le 11 mai 1907, laissant la réputation d’un savant, d’un folkloriste et d’un érudit fort laborieux.

On lui doit non seulement d’admirables travaux entrepris pour l’État, mais un grand nombre d’ouvrages d’histoire, d’archéologie, de critique, et jusqu’à des poésies où il n’a cessé d’exalter sa province. À l’heure de sa mort, sa bibliographie, composée par lui-même, comprenait plus de cent cinquanté articles, dont l’un en 15 volumes. Citons parmi les plus dignes d’intérêt : La Bretagne à l’Académie française (xviie et xviiie siècles), Nantes, Forest et Grimaud, 1877-1886, 2 vol. in-8o, et Paris, Palmé, 1879-1889, 2 vol. in-8o ; Œuvres nouvelles de Desforges Maillard ; Nantes, Soc. des biblioph. bretons, 1882, in-8o ; Les Jacobins de Lorient ou la Gigantojacobinomachie ; Lorient, Cathrine et Guyomar, 1887, in-4o ; Recherches sur les députés de la Bretagne aux états généraux de 1789 ; Rennes, Plihon et Hervé, 1887-1888, in-8o ; Armorique et Bretagne ; Paris, Champion, 1893, 3 vol. in-18, etc. Comme complément à ses études d’archéologie et d’histoire, René Kerviler a donné, dans la Revue des traditions populaires, un grand nombre de notes sur des coutumes locales et d’anciennes chansons populaires recueillies d’une de ses tantes « en la respectable demeure de la rue des Douves-du-Port, à Vannes, où se sont succédé six générations de sa famille ». Il a, de plus, fait paraître les quinze premiers volumes d’un Répertoire général de bibliographie bretonne, Rennes, Plihon et Hervé, 1886-1903, gr. in-8o, œuvre monumentale, dont la mort seule vint interrompre la publication.

René Kerviler a laissé encore un petit volume, Bruyères et Lilas (Rennes, Caillière, 1901, in-12), où il s’est plu à décrire en