JOS PARKER
Né à Fouesnant (Finistère), en 1853, M. Jos Parker, peintre et poète à la fois, est d’origine irlandaise et issu de trois générations de notaires. Ses ancêtres, de même que bon nombre de familles bretonnes, vinrent en France à la suite du roi Jacques. Il fit d’abord de la peinture avec le maître Olivier Merson. Plus tard, retiré dans sa maison de Kergoadic, près de son lieu natal, il collabora à L’Hermine, au Clocher breton, à la Renaissancc provinciale, etc., et fit paraître plusieurs recueils de poèmes : Sous les chênes, avec des dessins de l’auteur, préface de F. Coppée et Léon Cladel (Paris, Lemerre, 1891, in-18) ; Lénor (Rennes, Caillière, 1892, in-18) ; Livre champêtre (ibid., 1894, in-18) ; Brume et Soleil (Lille, Soc.{lié}}d’éd. moderne, 1900, in-18). Il a publié aussi un roman, Les Clercs de Kernè (Paris, Sauvaître, s. d., in-18), et une plaquette, Poésies et Nouvelles, couronnée par « l’Anthologie populaire » (1893, in-8o).
Bibliographie. — Léon Cladel, préface au recueil : Sous les chênes, 1881.
Je viens m’asseoir, avant que la nuit ne renaisse,
À votre ombre si douce, arbres, mes vieux amis,
Et chercher à vos pieds les jours de ma jeunesse,
À la place où ces morts déjà sont endormis.
Je n’étais qu’un enfant vagabond et sauvage,
Comme un pâtre toujours à courir les ajoncs,
Quand j’écoutais la mer et les bruits du rivage,
Couché parmi les bœufs, près de vous, dans les joncs.
Branlant sans cesse à l’air vos têtes toutes pleines
De murmures, tendant vos bras en frais arceau,