Page:Van Bever - Les Poètes du terroir, t1, Delagrave.djvu/516

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
494
LES POÈTES DU TERROIR

Ce que notait alors M. Maurice Barrès pour Amour breton peut s’appliquer également au Bois dormant (Paris, Lemerre, 1902, in-18), dernier recueil du poète, ainsi qu’aux strophes du Pardon de la Reine Anne (ibid., 1902, in-18), récitées à l’une des fêtes annuelles de Montfort-l’Amaury.

« Les vers de M. Le Goffic, disait M. Paul Bourget, « donnent une impression unique de grâce triste et souffrante. Cela est à la fois très simple et très savant… Il n’y a que Gabriel Vicaire et lui à toucher certaines cordes de cet archet-là, celui d’un ménétrier de campagne qui serait un grand violoniste aussi. »

On doit à M. Le Goffic d’autres ouvrages, des Extraits de Saint-Simon, publiés en collaboration avec Julles Tellier, un Nouveau Traité de versification, écrit avec M. Thieulin (1890), des études littéraires, sociologiques, Les Romanciers d’aujourd’hui (Paris, Vanier, 1890, in-18) ; Sur la côte, etc. Les Métiers pittoresques, des Chansons bretonnes (1891), etc., des romans où s’affirme son goût du terroir : Le Crucifié de Keralies (Paris, Lemerre, 1892, in-18) ; Passé l’amour [ibid., Chailley, 1895, in-18) ; Gens de mer (ibid., Colin, 1897, in-18) ; Morgane (ibid., 1898, in-18) ; La Payse (ibid., 1898, in-18) ; L’Erreur de Florence (Paris, Hatier, 1904, in-18) ; Les Bonnets rouges (Paris, Tallandier, 1906, in-18) ; Passions celtes (Paris, Nouv. Librairie nationaliste, 1908, in-18) ; et ce beau livre, L’Âme bretonne, publié par l’éditeur Champion en 1900, avec lequel il contribue, plus qu’aucun de ce temps, à nous faire connaître et aimer les hommes et les œuvres du pays d’Armor. M. Charles Le Goffic a collaboré à la Revue bleue, à la Revue encyclopédique, à L’Illustration, à La Quinzaine, à la Revue des Deux Mondes, au Gaulois, au Journal des Débats, etc.

Bibliographie. — Anatole France, La Vie littéraire, 4e série ; Paris, Calmann-Lévy, 1892, in-18. — Charles Maurras, Les Hommes d’aujourd’hui ; Paris, Vanier, s. d. — C. Vergniol, Ch. Le Goffic ; La Quinzaine, 1er février 1898. — Pierre Lasserre, Ch. Le Goffic ; L’Action française, 3 nov. 1908.



CHANSON PAIMPOLAISE


Les marins ont dit aux oiseaux de mer :
« Nous allons bientôt partir en Islande,
Quand le vent du nord sera moins amer,
Et quand le printemps fleurira la lande. »

Et les bons oiseaux leur ont répondu :
« Voici les muguets et les violettes.