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ANJOU

de ses strophes légères, et l’on y trouvera l’empreinte de ses origines. Le poète, éloigné de la patrie, répond à Charles d’Orléans tenant sa cour à Bois et oubliant au soin des plaisirs les rigueurs d’une longue captivité :

Se vous estiez comme moy,
Las ! vous ne devriez bien vous plaindre ;

L’ANJOU


Car de tous mes maulx le moindre
Est bien plus grand que vostre esmoy.

Bien vous pourriez, sur ma foy,
D’amour alors tant vous complaindre.
Se vous estiez couime moy…
Car si très dolent je me voy

Que plus la mort ne vueil craindre,
Ja toutesfois il me fault plaindre ;