Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/219

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« Tu vas entrer dans l’âpre arène des combats.
« Car la guerre commence,
« Guerre des opprimés qui ne pardonnent pas,
« Guerre implacable, immense,

« Guerre pour nos foyers, nos autels et nos dieux,
« Guerre pleine de haines,
« Guerre où l’esclave brise à son maître odieux
« Le crâne avec ses chaînes.

« Sois sans pitié, pareil au tigre bondissant
« Qui traverse les jongles,
« Terrible, ayant toujours à sa gueule du sang
« Et du sang à ses ongles.

« Sois comme le chacal, sois comme le lion
« Que rien ne rassasie,
« Et que l’éclair sacré de la rébellion
« Soit l’aube de l’Asie.

« Fais monter jusqu’au ventre écumant des chevaux
« Le sang des boucheries,
« Et dans les rangs anglais frappe comme la faux
« Dans l’herbe des prairies ;