Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/27

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Et qu’un jour tes enfants, ces races mal soudées,
Du même lait nourris et des mêmes idées,
Ô patrie, en tes bras trouvent leur unité !

Que l’union soit ta devise,
Ton arme à l’heure du danger.
Loin de nous tout ce qui divise
Et ne change que pour changer.
Loin de nous ces rhéteurs fébriles
Qui sèment leurs haines stériles
Comme une ivraie en nos moissons,
Et ces hommes d’ombre et de doute
Qui, la nuit, encombrent ta route,
Des épines de leurs buissons !

Garde pieusement le trésor de nos pères,
Les saintes libertés qui les firent prospères,
La droiture du cœur dont ils furent jaloux ;
Et ne souffre jamais que des mains sacrilèges
Démembrent notre charte et nos vieux privilèges
Qui des droits de chacun font les devoirs de tous.

Poursuis tes destins magnifiques.
Marche au but que Dieu te prescrit.