Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/28

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Qu’un astre aux rayons pacifiques
Toujours éclaire ton esprit.
Respecte l’autel et la tombe,
Et songe que tout gland qui tombe
Plante un chêne au bord du chemin ;
Car la nuit engendre l’aurore ;
Dans l’ombre le jour s’élabore,
Dans la veille le lendemain.

Ensemence tes lois équitables et sages
Du grain que l’Évangile a mûri pour les âges.
Mène aux sources du Christ les générations,
Et fais fleurir l’amour sur les haines civiles
Qui germent par endroits sous les pavés des villes,
Ces boulets toujours prêts aux révolutions.

Laisse libre toute pensée.
Laisse parler tous les esprits.
Parfois quelque lèvre insensée
Nous explique un mot incompris.
L’Océan, dont le flot déferle,
Sait-on comment il fait la perle
Dans ses flancs toujours agités ?
Et savons-nous, foule profane,