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LA TERREUR DU FOUET

recrue et avait déclaré qu’elle valait son pesant d’or.

La petite Marthe, douce et énergique, avait très bien compris l’urgence de travailler, puisqu’il n’y avait pas de fortune. Faire des fleurs lui souriait. Mais elle était à cent lieues de se douter ce qu’on allait exiger d’elle.

Quand Marguerite, sur l’ordre de Mme Klotz, avait levé ses jupes, écarté son pantalon et montré à tout l’atelier l’état affreux de son derrière, la petite Marthe, scandalisée et répugnée, avait senti les larmes humecter ses paupières et déborder sur ses joues où elles coulèrent en silence. Mme Klotz l’avait, à ce moment, observée à la dérobée et elle avait très bien compris ce qui se passait dans l’âme de la petite.

Marthe, en effet, n’avait rien compris à la signification de la scène. Elle ne se doutait pas de ce que les clients voulaient des jeunes filles. Elle comprit tout simplement que Marguerite avait été fouettée pour avoir été indocile. Ce qui avait choqué Marthe, outre mesure. Car elle ne pouvait ad-