Page:Van Rod - La Terreur du fouet, 1909.djvu/150

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
138
LA TERREUR DU FOUET

M. Nicolas entra dans le petit salon et prenant la main, l’adorable petite main de la gémissante Marthe, il en fit ce qu’il voulut, cependant qu’elle restait secouée par les affres de sanglots, poussant en un hoquet de petits cris étouffés qui s’en allaient avec ses larmes ruisselant intarissablement sur ses joues.

La peur, la colère, la douleur et la honte se mêlaient inextricablement dans la peine de Marthe. Elle était triste à mourir et ce que ce vieux monsieur assis à son côté lui disait, elle ne l’entendait même pas.

Cependant M. Nicolas fermait la porte, puis il allait la rouvrir pour réclamer le champagne et les gâteaux. On ne tarda pas à les lui apporter. Alors il voulut lui-même servir Marthe et il renvoya comme une servante Mme Klotz qui avait elle-même apporté la réfection. Mais Marthe ne songeait ni à manger, ni à boire. M. Nicolas avait beau l’y inviter avec le ton le plus engageant, elle ne lui répondait que par ses larmes et ses sanglots convulsifs. Il commençait à s’ennuyer sérieusement et trouvait