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Page:Vandervelde - Les Crimes de la colonisation capitaliste.djvu/13

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« Je suis systématiquement hostile, répondais-je, à un mode d’exploitation qui entraîne les abus que je viens de décrire et bien loin de m’en défendre, je m’en honore. »

« Je dis que, dans l’avenir, ce sera l’honneur du parti socialiste d’avoir défendu la Belgique contre elle-même et d’avoir fait appel à l’opinion publique en dénonçant de pareils faits.

« Il est possible qu’une partie de l’opinion publique soit encore mal informée. Mais quoi que l’on fasse, la vérité finira par apparaître aux yeux de tous, et quelles que soient vos dénégations, quel que soit le silence que vous gardez, car vous ne répondez jamais à nos accusations, les Belges ne tarderont pas à comprendre que la Belgique se doit à elle même, à sa bonne renommée internationale, d’exiger qu’on mette fin à des abus qui la compromettent et la déshonorent. »

Eh bien, aujourd’hui pour tenir le même langage, pour nous justifier en même temps du reproche d’avoir apporté à cette tribune des exagérations ou des calomnies, j’ai le droit d’invoquer une opinion officielle, l’opinion des trois hommes de cœur, de conscience et de caractère, qui ont fait partie de la commission d’enquête, imposée à l’État Indépendant par le gouvernement anglais.


Le rapport de la Commission d’enquête.


Ah ! lorsque cette commission fut nommée, nous ne pouvions certes pas avoir en elle de grandes espérances. En effet, son mandat avait été limité de telle sorte que l’accomplissement de sa mission eût été impossible ; elle devait agir « conformément aux instructions du secrétaire d’État ». Mais il se produisit alors une nouvelle intervention du gouvernement anglais ; le mandat des commissaires fut élargi, et, c’est grâce à cette circonstance que nous possédons aujourd’hui un document